
T’est-il déjà arrivé de traverser ce moment étrange et déroutant où tu as l’impression que Dieu ne t’écoute plus ?
Cette semaine, c’est exactement ce que j’ai ressenti. J’ai vécu un moment sec, silencieux, désertique… comme si je marchais dans la vallée de l’ombre de la mort. Ce que j’ai vécu, je l’appelle le silence de Dieu. Et, sincèrement, c’était terrifiant.
Tout semblait à l’envers. Je me sentais vide, sans force, sans protection. Comme si j’étais exposée à tous les vents, vulnérable, fragile. Chaque nouvelle était pire que la précédente. Je gémissais, je pleurais, j’avais mal au plus profond de moi. J’avais perdu toutes mes forces. J’essayais de prier, mais aucun mot ne venait. Et quand enfin je priais, c’était comme prêcher dans le désert… Rien. Juste le silence.
Alors j’ai commencé à poser des questions :
Ai-je fait quelque chose de mal ? Pourquoi ce silence ? Où es-tu, Seigneur ?
Je me sentais écrasée, abandonnée. Tout semblait se liguer contre moi. Franchement, j’étais à deux doigts de sombrer. Je ne voyais plus d’issue. Aucune.
Dans ma détresse, j’ai fouillé les Écritures, espérant y trouver une parole de consolation, une lumière dans cette obscurité. Et j’ai découvert que je n’étais pas seule. D’autres, bien avant moi, ont connu ce silence.
Job, par exemple, a crié vers Dieu sans recevoir de réponse :
« Je crie vers toi, et tu ne me réponds pas ; Je me tiens debout, et tu me regardes. » (Job 30:20)
David, cet homme selon le cœur de Dieu, a aussi ressenti cet abandon :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ? » (Psaume 22:2)
Et même Jésus, sur la croix, a repris ces mots déchirants : « Éli, Éli, lama sabachthani ? » — ce qui signifie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27:46)
Ce que j’ai fini par comprendre, c’est que le silence de Dieu ne signifie pas Son absence.
Parfois, c’est justement dans ce silence qu’Il agit le plus puissamment. Il travaille en nous. Il nous façonne. Il nous apprend à dépendre de Lui — pas de nos émotions, pas de ce que l’on ressent. Il purifie notre foi, comme l’or est purifié dans le feu.
Oui, Jésus lui-même a connu ce silence. Ce moment où le ciel semble verrouillé, scellé, fermé. Où l’on ne ressent rien. Où Dieu paraît si lointain. Et pourtant… Il était encore là.
Un verset m’a portée pendant cette épreuve :
Ésaïe 41:10
« Ne crains rien, car je suis avec toi ;
Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ;
Je te fortifie, je viens à ton secours,
Je te soutiens de ma droite triomphante. »
Et aussi :
Lamentations 3:25-26
« L’Éternel a de la bonté pour celui qui espère en lui,
Pour l’âme qui le cherche.
Il est bon d’attendre en silence
Le secours de l’Éternel. »
Aujourd’hui, j’ai compris une chose essentielle :
Le silence de Dieu est parfois un langage.
Un appel à creuser plus profond.
À écouter avec le cœur.
À faire confiance, même sans réponse immédiate.
Alors si toi aussi, en ce moment, tu traverses une saison de silence…
Je veux te dire : tu n’es pas seul(e).
Ce n’est qu’un passage. Une vallée.
Dieu viendra à ton secours. Tu t’en sortiras.
Il l’a fait pour Job, pour David, pour Jésus… Il le fera pour toi.
Accroche-toi.
Dieu est fidèle.
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